1853-1855
22 mai 1853 : naissance de la première fille des Melville, Elizabeth (« Bessie »).
Melville est épuisé par sept années d'un labeur ininterrompu, et très affecté par les échecs successifs de Moby Dick et Pierre. Sa femme et son frère Allan essayent de lui faire obtenir une charge consulaire — à Honolulu, à Anvers ou à Rome. (Hawthorne, qui avait rédigé une biographie de Franklin Pierce pendant la campagne présidentielle de ce dernier, venait de se voir récompensé de son engagement par le consulat américain de Uverpool.) Mais les démarches de ses proches restent sans effet.
10 décembre 1853 : un incendie ravage les entrepôts de Harper, l'éditeur de Melville, détruisant la totalité du stock. La demande n'étant pas suffisante, aucune réimpression des romans de Melville ne sera faite de son vivant.
Il parvient à gagner un peu d'argent grâce à ses nouvelles et contes. En deux ans, il en compose une quinzaine. Il en vend cinq à Putnam » s Monthly Magazine (dont « Bartleby », « Benito Cereno », « Les îles enchantées »), et sept à la revue rivale, Harper » s New Monthly Magazine. En avril 1856, l'éditeur new-yorkais Dix & Edwards fera paraître le volume des Contes de la véranda (Piazza Taies), qui regroupe les textes publiés dans Putnam's, précédés de « La véranda », que Melville écrira pour servir de prologue au recueil.
2 mars 1855 : naissance de la seconde fille des Melville, Frances.
En mars, Israël Potier est publié par Putnam. (L'ouvrage avait d'abord paru en revue, en neuf livraisons étalées de juillet 1854 à mars 1855.) C'est le seul roman historique de Melville, qui met en scène un héros incompris de la guerre d'indépendance américaine.